L’éditeur indique : « enregistré dans la Salle de bal du Château de Lancut durant les années 1970 », c’est assez dire que la bande (de concert ? ou simplement un enregistrement de caractère privé Continuer la lecture de Exhumation
Archives par mot-clé : Rudolf Kempe
Anniversaire
30 avril 1981, Christa Ludwig entonne la Rhapsodie de Brahms entourée par un orchestre mystique. Le temps se suspend avant que le récit ne déploie sa méditation douce-amère. Qui dirige ainsi Continuer la lecture de Anniversaire
Doublé magique
Kubelík, entrant chez Deutsche Grammophon, eut immédiatement le projet d’enregistrer un cycle Janáček : il s’était employé à l’Opéra de Munich à présenter en allemand (autant par son souci de rendre les ouvrages plus accessibles aux spectateurs de l’Opéra d’État de Bavière, qu’admiratif des subtiles traductions de Max Brod) Continuer la lecture de Doublé magique
Second souffle
Nouvelle donne : en 1961, un tournant se prenait à Bayreuth, Wieland laissait le Ring à Wolfgang, Rudolf Kempe imposait son orchestre marmoréen, objectif, presque froid, loin des humanités de Knappertsbuch et de Keiberth et refusant aussi la lumineuse incandescence si futuriste de Clemens Krauss (Pierre Boulez lui ne l’oubliera pas), les équipes changeaient, le règne de Nilsson commençait, Windgassen échangeait Siegfried contre Siegmund.
En 1961, plus encore que durant l’été précédent, c’est l’empreinte de Rudolf Kempe qui s’imprime partout, temps long dès le Rheingold, maîtrise de l’architecture, glacis d’un orchestre par strates ; depuis son Ring de Covent Garden 1957, il avait imposé sa battue imperturbable, mais quelques nouveaux venus le bousculent : la Fricka furibonde de Regina Resnik qui incendie sa scène au Rheingold, la sensualité dorée de la Sieglinde de Crespin (sa plus belle car sa plus libre), le Wotan âpre et noble de Jerome Hines qui ose plus encore qu’en 1960 imposer ses récits libres.
La méthode Kempe parvient à ses fins dans un Götterdämmerung d’une noirceur radicale où le diamant brut de Birgit Nilsson semble épuiser par sa perfection tous les défis de Wagner, mais la Brünnhilde de Walküre est plus insensée encore, et c’est Astrid Varnay qui l’enflamme : il faut l’entendre à l’Acte III face à Jerome Hines : simplement immense d’humanité.
Une merveille dans ce Ring, et qu’il faut saisir ici : dans Siegfried, le Wanderer de James Milligan, baryton-basse canadien, voix sublime, acteur génial. Quelques mois plus tard, son cœur lâchait, nous privant de son Wotan que Bayreuth espérait.
LE DISQUE DU JOUR
Richard Wagner (1813-1883)
Der Ring des Niebelungen, WWV 86
Astrid Varnay, soprano
Birgit Nilsson, soprano
Régine Crespin, soprano
Regina Resnik, mezzo-soprano
Grace Hoffmann, mezzo-soprano
Marga Höffgen, contralto
Hans Hopf, tenor
Gerhard Stolze, ténor
Fritz Uhl, ténor
Thomas Stewart, baryton
Gottlob Frick, basse
Jerome Hines, basse
Chor und Orchester der Bayreuther Festspiele
Rudolf Kempe, direction
Enregistré à Bayreuth en 1961
Un coffret de 13 CD du label Orfeo C928613Y
Acheter l’album sur le site www.clicmusique.com, ou sur Amazon.fr
Photo à la une : © DR
L’Ecclésiaste
Brahms dirigea la première du Requiem allemand le 10 avril 1868 dans le chœur de la Cathédrale de Brême, manquait alors « Wie lieblich sind deine Wohnungen » qu’il ajoutera pour la création au Gewandhaus de Leipzig une année plus tard Continuer la lecture de L’Ecclésiaste