1805. Beethoven osait confronter son art au théâtre lyrique, sa Leonore deviendra Fidelio. Au début des années 1970, la version originale de l’ouvrage reparut, ressuscitant le premier visage d’un ouvrage qui n’avait paru le 13 novembre 1805 Continuer la lecture de Avant Fidelio
Archives par mot-clé : Sir John Eliot Gardiner
Autant en emporte les vents
L’ultime ouvrage de Rameau a connu depuis l’enregistrement princeps de Sir John Eliot Gardiner quelques renaissances utiles, William Christie, Sir Simon Rattle ou Marc Minkowski revisitant les colères de Borée et les destinés d’Abaris Continuer la lecture de Autant en emporte les vents
Haendel vénitien
Opéra pour Venise, qui le vit le 29 décembre 1709 (ou 1710, le doute demeure) sur la scène du Teatro sa Giovanni Crisostomo, Agrippina est autant l’œuvre de son librettiste, Vincenzo Grimari, cardinal versé dans la diplomatie Continuer la lecture de Haendel vénitien
L’Eternel retour
Sir John Eliot Gardiner n’a jamais oublié que Monteverdi fut son premier amour : ses Vêpres à la Vierge pour Decca sont restées au pinacle de la discographie. Tout le théâtre de Monteverdi suivrait pour Archiv, somptueux, baroque, avec des distributions de première force, autre sommet d’une discographie qu’il revisite enfin. Continuer la lecture de L’Eternel retour
Purcell à la française, Vol. 1
La discographie de King Arthur reste assez surprenante : Gardiner déçoit, Pinnock émerveille, Anthony Lewis continue de surprendre en bien, William Christie et Hervé Niquet sont inégaux et parfois splendides, il y avait donc encore une place à prendre malgré Pinnock et son grand spectacle léché.
Autant avouer que je n’y attendais pas Lionel Meunier et Vox Luminis. J’avais tort.
La légèreté très française de la touche instrumentale, idéale chez un compositeur si amoureux des musiques d’Outre-Manche, le ton de fable poétique plutôt que l’embonpoint du récit historique, le merveilleux au lieu du bizarre (le Cold Song sans effet de Sebastian Myrus), la verve au lieu du débraillé (scène des buveurs très subtilement composée, partant d’une ivresse morne, s’animant peu à peu), et la grâce tout simplement lorsque qu’Olivier Berten entonne « O Happy Lovers » ou que Zsuzsi Tóth chante avec une divine simplicité « Fairest Isle », cela nous fait non pas un King Arthur de plus mais bien une vision absolument particulière, unique, et qui milite pour que demain Lionel Meunier et sa belle équipe aillent voir du coté de l’Indian Queen.
LE DISQUE DU JOUR
Henry Purcell (1659-1695)
King Arthur, Z. 628
Sophie Junker, soprano (Cupid, Honour)
Zsuzsi Tóth, soprano (Shepherdess, Syren, Nymph, Venus)
Stefanie True, soprano (Priestess, Shepherdess, Syren, She)
Caroline Weynants, soprano (Philide, Nymph, Nereid)
Olivier Berten, ténor (ténor, Comus)
Robert Buckland, ténor (Sexond Saxon Priest, British Warrior, Peasant)
Daniel Elgersma, contre-ténor (Nymph)
Marcus Farnsworth, baryton (Grimbald, Aeolus, He)
David Feldman, contre-ténor (Peasant)
Jan Kullmann, contre-ténor (Priestess, Man, ténor)
David Lee, ténor (Prietess, Man)
Sebastian Myrus, basse (First Saxon Priest, Cold Genius, Sylvan, Pan, Peasant, basse)
Vox Luminis
Lionel Meunier, direction, basse (choeur)
Un album de 2 CD du label Alpha 430
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Photo à la une : l’ensemble Vox Luminis – Photo : © Wagner Csapo Jozsef