L’effervescence, voilà bien le maître mot de l’Allegro vivace qui ouvre la Sonate en fa majeur, piano comme un cœur qui s’emballe, violon chantant à perdre haleine, tout le Mendelssohn solaire est enclos en ces pages comme dans le piano vif-argent de Cédric Tiberghien et l’archet passionné d’Alina Ibragimova. Continuer la lecture de Giocoso
Archives par mot-clé : Sonates pour violon et piano
Sonates d’automne
Les instruments d’abord, un violon de l’école française du XVIIIe siècle, sorti de l’atelier de Jacques Boquay en 1725, aux couleurs d’alto, à l’aigu de flûte, qu’Aylen Pritchin caresse d’un archet subtil Continuer la lecture de Sonates d’automne
Plénitude
Voilà, la boucle est bouclée, et dans le sillage de l’année Beethoven le corpus des Sonates pour violon et piano aura connu deux nouvelles intégrales majeures. Le sang neuf apporté par le tandem Lorenzo Gatto–Julien Libeer aurait-il inspiré le geste si libre Continuer la lecture de Plénitude
Sonate-vertige
Tiens, l’anniversaire Beethoven a choisi sa proie : les Sonates pour violon et piano. Lorenzo Gatto et Julien Libeer viennent juste de boucler leur version magique, Leonidas Kavakos et Enrico Pace les refont, Deutsche Grammophon fait ressortir de ses limbes le duo Schneiderhan–Seemann dans un son ! Continuer la lecture de Sonate-vertige
Hommage
Sergei Rachmaninov et Fritz Kreisler gravèrent trois sonates, mariage étonnant où chacun fit assaut de style. Dmitry Sitkovetsky et Lukas Geniušas n’ont pas froid aux yeux, les voilà qui explicitement rendent hommage à leurs prédécesseurs en s’affrontant au même triptyque.
Inutile de comparer les anciens et les modernes, mieux vaut savourer la vivacité moqueuse de leur 8e Sonate où Beethoven est capricieux au possible, et s’émerveiller du naturel désinvolte de leurs échanges, des alacrités d’un jeu fusant qui saisit les humeurs de cet opus fantasque. La ténébreuse Troisiéme Sonate de Grieg, où Sitkovetsky se transforme en ménétrier – son violon est si sombre soudain – les montre si différents !, quelle paire de caméléons.
Mais le plus beau du disque (comme d’ailleurs chez Kreisler et Rachmaninov) reste la sérénade aventureuse du Grand Duo de Franz Schubert : archet de chanteur, piano éolien, de la magie pure.
Les deux amis, heureux de leur hommage, ajoutent deux nostalgies, Lukas Geniušas musarde de son clavier fluide dans les encorbellements dont Rachmaninov a paré le Liebesleid de Kreisler, puis ensemble, ils flutent les charmes un peu cocotte de Schön Rosmarin, refermant ce joli album nostalgique.
LE DISQUE DU JOUR
Hommage to Fritz Kreisler et Sergei Rachmaninov
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour violon et piano No. 8 en sol majeur,
Op. 30 No. 3
Franz Schubert (1797-1828)
Sonate pour violon et piano en la maj, D. 574 « Grand Duo »
Edvard Grieg (1843-1907)
Sonate pour violon et piano No. 3 en ut mineur, Op. 45
Fritz Kreisler (1875-1962)
Liebesleid (arr. pour piano seul : Rachmaninov)
Schön Rosmarin
Dmitry Sitkovetsky, violon
Lukas Geniušas, piano
Un album du label Melodiya MELCD1002595
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Photo à la une : le violoniste Dmitry Sitkovetsky et le pianiste Lukas Geniušas – Photo : © DR