Musique pour l’office des morts et rien que cela, le Requiem qu’Alfred Desenclos composa en 1963 ? Peut-être.
Dans une France dont les services liturgiques n’étaient pas encore bouleversés par l’abrasion de Vatican II, Desenclos écrivait le plus modeste et le plus touchant des Requiem qu’aura connu Paris depuis celui de FauréContinuer la lecture de Ferveur française→
Dix ans ! Revoici Ophélie Gaillard à l’assaut des audaces de Boccherini. Son archet y fuse comme la voix d’une cantatrice, virtuose jusqu’à l’ivresse, dévorant les trilles et les appogiatures, d’une vitalité folle qu’avivent encore les sortilèges Continuer la lecture de Retour à Madrid→
Le 31 mai dernier, Jiří Bělohlávek cédait à ce cancer qui ces derniers temps avait tant changé son visage, l’émaciant, lui donnant un air ascétique que jusque-là son abondante chevelure, ses yeux rieurs, son côté éternel jeune adolescent un peu mal fagoté avaient si habilement masqué.
Juillet 1995 : Helmut Rilling enregistre le Stabat Mater de Dvořák dans le Silvia Concert Hall d’Eugen, ville de l’Oregon où il présidait alors aux destinés d’un Festival Bach. Et c’est merveille : tempos amples, chœurs subtils, orchestre lumineux dans une œuvre Continuer la lecture de Dvořák d’Outre-Atlantique→
Après tant d’albums pyrotechniques où Philippe Jaroussky ne faisait qu’une bouchée des répertoires de Porpora, Farinelli ou Carestini, le voici rendu enfin à la musique. Et confronté à une partition où on l’espérait depuis des années, qu’il avait par deux fois éludée. Un programme tout entier dédié aux Stabat Mater italiens Continuer la lecture de Du malheur d’être virtuose→