Beethoven fut leur première rencontre au disque (pour le label du Wigmore Hall) avant qu’ils ne s’engagent dans leur grande traversée mozartienne, puis les voici abordant la trilogie de Brahms.
Avec les années, le piano de Cédric Tiberghien a pris ce corps profond, cette densité, parachevant la plénitude d’une sonorité qu’il modèle en une palette pleine de sfumato : pour les clairs-obscurs qui ouvrent la Sonate en sol majeur, ce clavier a des replis dans les pianissimos, des suspensions où s’engage l’archet immatériel d’Alina Ibragimova, quasi une flûte par instants. Quel panthéisme !, jusqu’à ces pizzicatos qu’on croirait des gouttes de pluie. Continuer la lecture de Sonates d’automne