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Musiques pour Caroline

Caroline d’Ansbach, Princesse de la Maison Hohenzollern, orpheline à treize ans, élevée à la Cour de Frédéric I sous la tutelle bienveillante de Sophie-Charlotte, Reine de Prusse aux idées avancées, deviendra l’épouse de George II.

Cette souveraine éclairée, protectrice des arts de son nouveau pays, fut pleurée à sa mort par Haendel dans son Continuer la lecture de Musiques pour Caroline

Hasse enfin !

Mai 1986, William Christie enregistrait pour Capriccio la Cleofide de Hasse. Je tombais sous la puissance de cette musique, doutant pourtant qu’Emma Kirkby, avec son joli soprano tête d’épingle, put jamais être l’équivalent moderne de Fausta Bordini ! Mais enfin, la révélation était telle, la résurrection d’Artaserse, Continuer la lecture de Hasse enfin !

Attention, chef-d’œuvre !

Amadis, le chef d’œuvre de Lully ? Avec Atys, qui grâce au revival de Jean-Marie Villégier et de William Christie lui a volé la vedette et décidé de la renaissance Lully, oui. Car en ranimant Amadis, déserté jusque là par le théâtre du Grand Siècle, Quinault fournissait à son musicien un matériau splendide où les enchantements Continuer la lecture de Attention, chef-d’œuvre !

Jardin enchanté

« Le jardin de Monsieur Rameau ».

Sous ce titre avantageux, William Christie et sa jeune troupe du Jardin des voix nous convient à un voyage dans les sept premières décennies du XVIIIe siècle, de Campra à Gluck. Éventail merveilleux où la danse le dispute à la plainte, le tragique à la parodie. Ainsi l’irrésistible Cantate Rien du tout de Racot de Grandval qui n’est pas sans rappeler le grand numéro de la Folie de Platée et dont Émilie Renard rend tout le sel.

Ce qui étonne au-delà des voix qu’on découvre, c’est derrière elles le rayonnement, la plénitude chaleureuse des Arts Florissants, l’élégance et l’esprit réunis dans un style impeccable, et dont le propos dépasse le simple principe d’une collection. Le programme fut composé pour un concert-spectacle, et on a le sentiment d’assister à un opéra en soi, constitué de styles proches mais savamment différenciés.

Les merveilles y abondent : le sombre air de sommeil du Zerbin de la magnifique Vénitienne révèle une musique assez inouïe. L’air d’Iole tiré d’Hercule mourant de Dauvergne inspire une ligne parfaite, dans la profondeur du timbre, à Daniela Skorka, qui sera pour beaucoup une belle découverte.

On continue la promenade toujours dans le plaisir puis soudain on parvient au grand œuvre : Dardanus présent en quatre numéros. Si Zachary Wilder peine dans « Hâtons-nous, connaissons la gloire », Victor Sicard met au « Monstre affreux » d’Anténor une noirceur désolée qui fait son effet.

L’objet est en lui-même magnifique, livret abondamment illustré, jolie nouvelle-rêve signée par Adrien Goetz – chaque volume de cette collection s’orne d’un texte écrit à l’occasion – boitier évocateur. Idéal complément aux nombreuses parutions de l’année Rameau.

LE DISQUE DU JOUR

Layout 1Le Jardin de Monsieur Rameau

Œuvres de André
Campra, Antoine
Dauvergne, Christoph Willibald Gluck, Michel Pignolet de Montéclair, Jean-Philippe Rameau

Les Arts Florissants
William Christie,
direction

Un album du label harmonia mundi
Pour télécharger ou écouter cet album sur Qobuz, cliquez-ici !

Photo à la une : (c) Bertrand Pichene (Ambronay)