La filiation est d’un côté évidente : le Trio de William Sterndale Bennett répond à celui de Mendelssohn qui avait osé, après Beethoven et Schubert, montrer d’autres directions. Adieu symphonie à trois Continuer la lecture de Fantaisie
Archives par mot-clé : William Sterndale Bennett
Epigone ?
Hiroaki Takenouchi se dévoue à la cause Sterndale Bennett. Après la Sonate qu’il couplait avec les Etudes symphoniques de Schumann, le voilà qui confronte le Septuor à celui de son autre mentor, Mendelssohn. Continuer la lecture de Epigone ?
Albion romantique
Un petit maître ? Ah non !, William Sterndale Bennett est au contraire, à égalité avec John Field, le grand homme du premier romantisme anglais, le seul compositeur d’Albion dont les œuvres puissent sans pâlir se faire entendre aux cotés de Mendelssohn, son modèle, son ami avec lequel il partageait l’enthousiasme de la redécouverte de Bach dont il ressuscita la Passion selon St. Matthieu pour le public londonien.
Schumann l’admirait, Parry, Sullivan furent ses élèves, il détermina l’avenir de la musique nationale britannique, paradoxe ! lui dont les œuvres se coulent avec tant d’évidence dans le grand concert du romantisme germanique. Jamais bavarde, toujours poétique, son écriture pour le piano trouve avec l’orchestre une dimension imaginaire qui s’échappe du salon : ce sont des paysages, des échos de chasse, tout un imaginaire qui parfois se teinte d’un rien de fantastique, comme si Füssli venait peindre par-dessus ses notes.
Howard Shelley, qui avait déjà gravé le 4e Concerto (et nous doit donc encore le 5e, un prochain album les réunira peut-être y ajoutant quelques pièces plus brèves), fait vibrer les teintes délicates et les mélodies évocatrices des trois premiers concertos, œuvres des débuts où passe l’imaginaire, entre Mozart et conte noir d’un Weber. Il les joue avec une imagination certaine, réglant de son piano où des personnages paraissent, où se nouent des intrigues, un orchestre qu’il équilibre avec subtilité, si bien que ce premier Romantisme s’anime, incroyablement présent, si séduisant.
Disque magnifique qui rend justice à un vrai maître.
LE DISQUE DU JOUR
William Sterndale Bennett (1816-1875)
Concerto pour piano No. 1 en ré mineur, Op. 1
Concerto pour piano No. 2 en mi bémol majeur, Op. 4
Concerto pour piano No. 3 en ut mineur, Op. 9
Howard Shelley, piano, direction
BBC Scottish Symphony Orchestra
Un album du label Hypérion CDA68178
Acheter l’album sur le site du label Hypérion Records, sur le site www.clicmusique.com, ou sur Amazon.fr
Photo à la une : © DR
Londres romantique
Sa visite à Beethoven, qu’il a narrée avec un certain brio, est restée célèbre, comme le satisfecit de Wagner sur sa Dixième Symphonie, pourtant Cipriani Potter, figure majeure de la vie musicale londonienne de la première moitié du XIXe siècle, est un quasi oublié des dictionnaires musicaux, et le disque ne l’a que peu dévoilé, trois symphonies qui donnaient envie d’en savoir plus (vieux LP Unicorn-Kanchana), voilà tout ce que l’on pouvait entendre au disque. Continuer la lecture de Londres romantique
Le génie de Londres
La méconnaissance dans laquelle les œuvres de William Sterndale Bennett sont tenues hors d’Angleterre m’a toujours été insupportable. Je me souviens encore de mon émerveillement en découvrant lors d’un séjour londonien Continuer la lecture de Le génie de Londres