Le délicieux Concerto pour piano que Reynaldo Hahn écrivit pour Magda Tagliaferro en gage d’amitiés sud-américaines ne s’est pas imposé au répertoire. Trop de charmes, trop de douceurs espiègles, trop de rêves les yeux ouverts Continuer la lecture de Poèmes
Archives par mot-clé : William Youn
Touché au cœur
Rien de plus difficile au fond que le piano de Schubert. Claudio Arrau le savait plus que quiconque, y revenant au disque tard, et dans une abstraction du son, dans une nudité du propos Continuer la lecture de Touché au cœur
Humoreske
L’œuvre la plus secrète de Schumann, le journal intime de son âme. Qui y pénètre risque beaucoup et d’abord d’avouer son art inférieur à cette confidence qui ne supporte pas l’affectation.
William Youn en fait l’alpha et en fait l’essentiel Continuer la lecture de Humoreske
Une idée de l’absolu
Les Sonates pour clavier de Mozart sont les plus périlleuses du répertoire, non pour les doigts, mais par leur musique. Sviatoslav Richter les redoutait, mais il avouait sans rougir qu’il comprenait mieux le « gentil Haydn » que ce diable de Mozart. Les pianistes s’y montrent prudents Continuer la lecture de Une idée de l’absolu
De la grâce
Hier, Fazil Say donnait en une seule boîte toutes ses Sonates de Mozart, tissant entre elles le grand nocturne des andantes. William Youn poursuit la sienne avec ce quatrième volume, où l’évidence des lignes, la plénitude du cantabile, ce toucher varié et pourtant uni dans une couleur de nacre vont droit au cœur de ce qu’est le clavier de Mozart : pas un marteau mais un chanteur qui rêve, rit (le Rondo de la KV 281 est irrésistible), s’émeut. C’est vraiment joué par un Dieu. Continuer la lecture de De la grâce