18 octobre 1963, Mieczysław Horszowski choisit pour son concert à Katowice l’un des vrais concertos tragiques de Mozart, le ré mineur, époque oblige. Jan Krenz le dirige coupant Continuer la lecture de Horszowski chez lui
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Simplicité
Le génie ingénu que Mozart aura mis à ses sonates pour pianoforte rayonne dans l’Allegro qui ouvre la Sonate en si bémol majeur. Si l’on y force le son, c’est un peu Beethoven qui risquerait de paraître dans la diction du second thème. Non, il ne faut pas, il faut jouer cela comme si on le lisait à l’improviste.
Certainement, Anne Queffélec aura longtemps songé à ce début difficile car au fond trop simple, et puis elle l’aura joué, laissant faire la musique, se rendant à elle. C’est assez bouleversant cette simplicité si intime, ce naturel qui touche au cœur. Il faut dire que pour Mozart elle a toujours un don du bon Dieu, sa main fine, élégante, qui sait faire sonner sans frapper, est faite pour ce clavier de lumière. Tout le disque s’effeuille dans ce mi conversation-mi confession, et lorsque le ton vient au mode mineur, c’est une inquiétude légère mais précise qui vient ombrer les phrases. Quel art de faire passer tout dans un geste qui effleure et les sentiments et les notes.
Trois sonates, écoutez comment chantent l’Andante de la si bémol et son petit théâtre d’ombres cantabile, l’Adagio de la fa majeur comme caressé d’une nostalgie onirique … si ce n’est pas La Comtesse qui chante dans ce piano !
La Sonate « Alla Turca » peut être un piège. Anne Queffélec sait que la vraie merveille est le Tema con variazione, Mozart y est sur une corde raide, c’est une musique délicieuse certes, mais surtout d’une profondeur de sentiments que les variations doivent montrer et non masquer : pas un divertissement. La fête, le Finale façon janissaire s’en chargera. Anne Queffélec le stylise, le croque, en doigts fins, avec de tendres ironies.
Même si ce que je voudrais d’elle serait d’abord l’intégrale des Concertos, comment ne pas faire fête à ce beau disque où elle est tout entière ?
LE DISQUE DU JOUR
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sonate pour piano No. 11 en la majeur, K.331/300i
Sonate pour piano No.12 en fa majeur, K.332/300k
Sonate pour piano No.13 en si bémol majeur, K.333/315c
Anne Queffélec, piano
Un album du label Mirare MIR426
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Photo à la une : la pianiste Anne Queffélec – Photo : © DR
Les deux jeunes-hommes
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Avec l’English Chamber Orchestra, le jeune Daniel Barenboim grava comme au débotté une intégrale des concertos de Mozart où les dirigeant du piano, il commença à se rêver chef d’orchestre Continuer la lecture de Sturm und Drang